{"id":6368,"date":"2024-11-13T11:50:03","date_gmt":"2024-11-13T21:50:03","guid":{"rendered":"https:\/\/www.service-public.pf\/art\/?p=6368"},"modified":"2024-11-13T11:50:03","modified_gmt":"2024-11-13T21:50:03","slug":"talent-dartisan-rihi-teikitutoua","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.service-public.pf\/art\/talent-dartisan-rihi-teikitutoua\/","title":{"rendered":"Talent d’artisan – Rihi Teikitutoua\u00a0: \u00ab\u00a0J\u2019adore sculpter, c\u2019est magique\u00a0\u00bb"},"content":{"rendered":"

\"\"Grand tatouage sur la cuisse, sur la main et boucles d\u2019oreilles en os, Rihi Teikitutoua est originaire de Ua Pou dans l\u2019archipel des Marquises. Sorti dipl\u00f4m\u00e9 du Centre des M\u00e9tiers d\u2019art \u00e0 Papeete en 2021, il a d\u00e9cid\u00e9 cette ann\u00e9e de se consacrer pleinement<\/span> \u00e0 100 % \u00e0 sa passion, la sculpture. <\/strong><\/p>\n

C\u2019est en plein air sous un palmier \u00e0 Punaauia que Rihi Teikitutoua passe une grande partie de ses journ\u00e9es. Loin de se pr\u00e9lasser, le trentenaire s\u2019y abrite du soleil pour y travailler, car c\u2019est l\u00e0 sur quelques m\u00e8tres carr\u00e9s d\u2019herbe qu\u2019il a install\u00e9 son atelier de sculpture. Un atelier encore assez sommaire, car Rihi a choisi, il y a quelques mois seulement, de se consacrer pleinement \u00e0 sa passion, la sculpture. \u00ab\u00a0J\u2019aime cr\u00e9er des objets, les d\u00e9grossir pour les faire apparaitre dans la pierre ou le bois. J\u2019adore sculpter, c\u2019est magique<\/em>\u00a0\u00bb, lance-t-il avec un enthousiasme non feint en montrant un penu<\/em> en pierre de basalte en cours de finition sur sa modeste table de travail. \u00ab\u00a0Il faut encore que je termine de le polir en dessous, cela prend un peu de temps<\/em>\u00a0\u00bb, poursuit-il.<\/p>\n

Si Rihi Teikitutoua a d\u00e9cid\u00e9 il y a peu de vivre de sa passion, celle-ci n\u2019est pourtant pas venue tout de suite. Originaire de Ua Pou dans l\u2019archipel des Marquises, il a v\u00e9cu sur son \u00eele jusqu\u2019\u00e0 l\u2019\u00e2ge de 15 ans. \u00ab\u00a0Mon p\u00e8re sculptait le week-end des pirogues, des<\/em> pahu<\/em>, mais juste comme cela. Mes oncles, eux, \u00e9taient davantage dans l\u2019artisanat, dans le tatouage (\u2026). \u00c0 l\u2019\u00e9poque, je vivais en internat, car nous n\u2019habitions pas dans la m\u00eame vall\u00e9e que le coll\u00e8ge. Je me souviens que le dimanche pour nous occuper quand on ne rentrait pas chez nous, on avait une initiation \u00e0 la sculpture faite par Jean Kautai, un sculpteur tr\u00e8s r\u00e9put\u00e9 des Marquises. C\u2019\u00e9tait int\u00e9ressant, mais j\u2019\u00e9tais jeune et \u00e0 l\u2019\u00e9poque j\u2019\u00e9tais plus int\u00e9ress\u00e9 par le dessin que par la sculpture\u00a0\u00bb, confesse-t-il.<\/p>\n

Faire que chaque objet soit unique<\/strong><\/p>\n

\"\"Comme de nombreux jeunes Marquisiens, Rihi part ensuite poursuivre ses \u00e9tudes \u00e0 Tahiti. \u00ab\u00a0J\u2019ai suivi un bac en maintenance en \u00e9quipement industriel, apr\u00e8s j\u2019ai fait pas mal de petits boulots<\/em> (\u2026). J\u2019ai notamment \u00e9t\u00e9 assistant dans le salon de tatouage de Sim\u00e9on Huuti, je le regardais faire, dessiner les motifs marquisiens et cela m\u2019a rappel\u00e9 la culture de mon \u00eele<\/em>\u00a0\u00bb, confie l\u2019homme. Fort de cette prise de conscience, il d\u00e9cide de s\u2019inscrire au Centre des M\u00e9tiers d\u2019Art qu\u2019il int\u00e8gre \u00e0 la seconde tentative. \u00ab\u00a0Il faut vraiment montrer que l\u2019on est tr\u00e8s motiv\u00e9 et je l\u2019\u00e9tais vraiment la seconde fois (\u2026). Je savais dessiner \u00e0 plat en 2D, mais je voulais vraiment apprendre les techniques pour donner du relief, en 3D\u2026 J\u2019y ai appris beaucoup de choses, comme une culture artistique, j\u2019ai aussi appris \u00e0 modeler, \u00e0 dessiner des gabarits sur ordinateur, \u00e0 dessiner des croquis que je continue de regarder souvent, et j\u2019ai aussi appris \u00e0<\/em> utiliser les gouges (…). Le Centre de M\u00e9tiers d\u2019art m\u2019a vraiment donn\u00e9 les bases dont j\u2019avais besoin<\/em>\u00a0\u00bb, explique le Marquisien, heureux de cet apprentissage. En 2021, il en sort dipl\u00f4m\u00e9 en section sculpture. Apr\u00e8s quelques autres petits boulots, Rihi d\u00e9cide de tenter sa chance, il saute le pas et ouvre sa patente en 2024. \u00ab\u00a0J\u2019ai dit \u00e0 ma femme qu\u2019il fallait que je fasse de la sculpture dans ma vie, elle m\u2019a encourag\u00e9 \u00e0 la faire. J\u2019aime beaucoup travailler la pierre, je travaille aussi le bois, l\u2019os. Pour les mati\u00e8res premi\u00e8res, je vais les chercher dans la nature ou sinon, mon p\u00e8re m\u2019en envoie des Marquises. Je commence aussi \u00e0 voir ce qui plait aux gens, les objets qu\u2019ils peuvent ramener en souvenirs. J\u2019essaye de ne jamais faire deux fois la m\u00eame paire de boucle d\u2019oreilles par exemple ou le m\u00eame objet. J\u2019essaye toujours de le personnaliser, afin que chaque objet soit unique, un peu comme peut l\u2019\u00eatre un tatouage. En septembre dernier, j\u2019ai expos\u00e9 au Mus\u00e9e de Tahiti et des \u00eeles, j\u2019y retourne en novembre. Cela me donne une vraie visibilit\u00e9, et me fais conna\u00eetre, on commence \u00e0 me passer des commandes. Il faut que je continue. J\u2019esp\u00e8re un jour sculpter des objets o\u00f9 je pourrai mettre encore plus d\u2019inspiration personnelle<\/em> \u00bb, raconte Rihi, qui \u00e0 l\u2019ombre de son palmier, ne regrette pas son choix d\u2019\u00eatre sculpteur \u00e0 100 %.<\/p>\n

Pratique<\/strong><\/p>\n

T\u00e9l\u00a0: 87\u00a0745\u00a0151<\/p>\n

Facebook\u00a0: Enana Art<\/p>\n

rteikitutoua@gmail.com<\/p>\n

T\u00e9l\u00e9chargez le Ve’a rima’\u012b de novembre<\/strong><\/p><\/blockquote>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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