{"id":8281,"date":"2024-07-15T14:57:28","date_gmt":"2024-07-16T00:57:28","guid":{"rendered":"https:\/\/www.service-public.pf\/dcp\/?p=8281"},"modified":"2024-07-15T14:57:43","modified_gmt":"2024-07-16T00:57:43","slug":"o-tahiti-e-fait-revivre-la-ceremonie-du-paiatua-au-marae-arahurahu-hiroa-n-199-juillet-2024","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.service-public.pf\/dcp\/2024\/07\/15\/o-tahiti-e-fait-revivre-la-ceremonie-du-paiatua-au-marae-arahurahu-hiroa-n-199-juillet-2024\/","title":{"rendered":"O Tahiti E fait revivre la c\u00e9r\u00e9monie du pai’atua au Marae ‘\u0100rahurahu – (Hiro’a n\u00b0 199 – Juillet 2024)"},"content":{"rendered":"
RENCONTRE AVEC HIRIATA BROTHERSON, RESPONSABLE DU DE\u0301VELOPPEMENT DES ACTIVITE\u0301S CULTURELLES AU CAPF, MARGUERITE LAI, CHEFFE DU GROUPE O TAHITI E, SIMONE GRAND, AUTEURE, ET HINATEA URARII-PAMBRUN, DE LA CELLULE DU PATRIMOINE CULTUREL AU SEIN DE LA DIRECTION DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE. TEXTE : LUCIE CECCARELLI ET DCP – PHOTOS : LUCIE CECCARELLI ET CAPF (SAUF MENTIONS)<\/em><\/p>\n<\/div>\n Pour son quatrie\u0300me spectacle sur le marae \u2018A\u0304rahurahu de Paea, Marguerite Lai, cheffe du groupe O Tahiti E, a choisi de mettre en sce\u0300ne une importante ce\u0301re\u0301monie rituelle d\u2019antan, le Pa \u0301iatua, qui consistait a\u0300 rassembler et de\u0301shabiller les divinite\u0301s. Elle a collabore\u0301 avec l\u2019auteure Simone Grand pour e\u0301crire son the\u0300me. Ce spectacle ce\u0301re\u0301moniel, qui s\u2019annonce grandiose, est a\u0300 de\u0301couvrir les week-ends du 13 au 28 juillet.<\/strong><\/p>\n<\/div>\n Chaque anne\u0301e depuis dix ans, le Conservatoire artistique de Polyne\u0301sie franc\u0327aise (CAPF) produit un spectacle vivant sur le site du marae \u2018A\u0304rahurahu, a\u0300 Paea, en marge des festivite\u0301s du Heiva i Tahiti. Cette se\u0301rie de productions entre dans le cadre des missions de l\u2019e\u0301tablissement, a\u0300 savoir la pre\u0301servation et la valorisation des arts traditionnels du fenua. C\u2019est le groupe O Tahiti E qui s\u2019y e\u0301tait produit pour la premie\u0300re fois en 2014. En ce mois de juillet, la ce\u0301le\u0300bre troupe mene\u0301e par Marguerite Lai est a\u0300 nouveau invite\u0301e sur ce site sacre\u0301, aujourd\u2019hui ge\u0301re\u0301 par la Direction de la culture et du patrimoine.<\/p>\n \u00ab Cette anne\u0301e, on voulait accueillir un groupe au style traditionnel car il faut pouvoir proposer un spectacle qui s\u2019inte\u0300gre dans l\u2019environnement du marae ‘A\u0304rahurahu \u00bb, explique Hiriata Brotherson, responsable du de\u0301veloppement des activite\u0301s culturelles au CAPF. Et Marguerite Lai a imagine\u0301 pour l\u2019occasion un spectacle ce\u0301re\u0301moniel qui lui tient a\u0300 c\u0153ur, sur le the\u0300me du \u00ab Pa’iatua <\/em>\u00bb. E\u0301tymologiquement, \u00ab pa’i<\/em> \u00bb signifie \u00ab envelopper soigneusement \u00bb et \u00ab atua<\/em> \u00bb de\u0301signe une divinite\u0301 ou sa repre\u0301sentation. Le Pa’iatua<\/em> est ainsi une importante ce\u0301re\u0301monie de rassemblement et de de\u0301shabillage des divinite\u0301s, repre\u0301sente\u0301es par des to’o (lire encadre\u0301 page suivante).<\/p>\n<\/div>\n Une ce\u0301re\u0301monie \u00ab diabolise\u0301e \u00bb<\/strong><\/p>\n \u00ab Cette ce\u0301re\u0301monie a e\u0301te\u0301 mise de co\u0302te\u0301 suite a\u0300 l\u2019e\u0301vange\u0301lisation de la population en 1797. Le souhait de la troupe, c\u2019est qu\u2019elle ne soit pas oublie\u0301e des ge\u0301ne\u0301rations futures<\/em> \u00bb, pre\u0301cise Hiriata Brotherson. Pour Marguerite Lai, le Pa’iatua, qui a e\u0301te\u0301 interdit par les missionnaires, me\u0301rite d\u2019e\u0302tre ce\u0301le\u0301bre\u0301 aujourd\u2019hui afin de faire perdurer la culture et l\u2019histoire polyne\u0301siennes. Pour travailler sur cette ce\u0301re\u0301monie, elle s\u2019est appuye\u0301e sur les recherches de l\u2019auteure Simone Grand, a\u0300 qui elle a confie\u0301 l\u2019e\u0301criture de son the\u0300me.<\/p>\n \u00ab J\u2019ai e\u0301tudie\u0301 diffe\u0301rentes versions du Pa’iatua mais il faut savoir que la plupart des descriptions ont e\u0301te\u0301 faites par des missionnaires qui le conside\u0301raient comme male\u0301fique<\/em> \u00bb, souligne Simone Grand. \u00ab A\u0300 cette e\u0301poque, la terre ne nous appartenait pas, on appartenait a\u0300 la terre, et le marae sacralisait cette terre inalie\u0301nable. Les missionnaires avaient tout inte\u0301re\u0302t a\u0300 diaboliser les ce\u0301re\u0301monies qui s\u2019y de\u0301roulaient pour pouvoir s\u2019approprier les terres. Le Pa’iatua e\u0301tait une fe\u0302te qui montrait a\u0300 la fois la force et la ge\u0301ne\u0301rosite\u0301 d\u2019une chefferie. Elle permettait de se renforcer mutuellement et de conforter les alliances.<\/em> \u00bb<\/p>\n Les to’o<\/em>, mate\u0301rialisation du divin<\/strong><\/p>\n Lors de ces ce\u0301re\u0301monies, des to’o<\/em> en bois de fer (‘aito) creuse\u0301, contenant parfois des sortes de reliques, e\u0301taient utilise\u0301s. Ils e\u0301taient alors de\u0301barrasse\u0301s de l\u2019ancientapa qui les recouvrait, ge\u0301ne\u0301ralement abi\u0302me\u0301 par l\u2019humidite\u0301, et enveloppe\u0301s \u00ab avec tendresse dans une nouvelle e\u0301toffe<\/em> \u00bb.<\/p>\n \u00ab Des plumes e\u0301taient tresse\u0301es sur les to’o a\u0300 l\u2019aide de nape<\/em> (cordelette fabrique\u0301e avec des fibres de bourre de coco, NDLR). On dit que ces tressages racontent des ge\u0301ne\u0301alogies. J\u2019ai vu des to’o ou\u0300 il restait encore quelques plumes<\/em> \u00bb, raconte Marguerite Lai, qui re\u0301fle\u0301chit au the\u0300me de son spectacle depuis trois ans.<\/p>\n \u00ab J\u2019ai eu l\u2019occasion de voir un to’o magnifique dans les re\u0301serves du muse\u0301e de l\u2019Homme a\u0300 Paris, datant peut-e\u0302tre d\u2019il y a 300 ans. Il avait e\u0301te\u0301 tresse\u0301 avec du nape de trois couleurs diffe\u0301rentes et avait dessus la forme d\u2019un ti’i. L\u2019e\u0301quipe du muse\u0301e avait scanne\u0301 le morceau de bois qu\u2019il contenait et y avait trouve\u0301 des dents, des plumes et des morceaux d\u2019ongles. Qui sait a\u0300 quel tahu’a ou a\u0300 quel roi ils appartenaient.<\/em>.. \u00bb<\/p>\n Pour son spectacle au marae<\/em>, Marguerite va utiliser un to’o<\/em> confectionne\u0301 par le Centre des me\u0301tiers d\u2019art, ainsi que quatre ti’i<\/em> en bois et en pierre. \u00ab Cela n\u2019a pas e\u0301te\u0301 facile de trouver un to’o, beaucoup de gens n\u2019en ont me\u0302me jamais vu de leurs yeux. Il y en a au muse\u0301e mais il est interdit de les sortir<\/em> \u00bb, explique Marguerite Lai.<\/p>\n Pre\u0300s de 200 personnes mobilise\u0301es au marae<\/strong><\/p>\n Si, pour son quatrie\u0300me spectacle sur le marae<\/em> ‘A\u0304rahurahu, Marguerite Lai a choisi de mettre en sce\u0300ne cette grande ce\u0301re\u0301monie, elle compte bien la pre\u0301senter en tant que telle. \u00ab Les danseurs ne se produiront pas uniquement face aux spectateurs. Une partie du groupe va danser pour le marae et pour les acteurs de la famille royale. Ce ne sera pas un spectacle face tribune. D\u2019ailleurs, il n\u2019y aura qu\u2019une seule tribune en ligne, il n\u2019y aura pas celle qui ferme la perspective de la cocoteraie<\/em> (habituellement, les tribunes sont monte\u0301es en L, NDLR). \u00bb<\/p>\n<\/div>\n Pre\u0300s de 140 musiciens, danseurs, pupu hi\u0304mene<\/em>,‘o\u0304rero<\/em>, acteurs et artisans fouleront ainsi le sol du marae<\/em>, dans un spectacle construit en quatre tableaux, depuis l\u2019entre\u0301e grandiose de la famille royale et ses invite\u0301s ari’i<\/em> jusqu\u2019aux danses guerrie\u0300res,‘o\u0304te’a<\/em> et diffe\u0301rents chants.<\/p>\n Le spectacle, d\u2019une dure\u0301e d\u2019environ 1 h 15, sera pre\u0301ce\u0301de\u0301, comme d\u2019habitude, de diverses animations sur le site, avec les tableaux vivants anime\u0301s par la troupe, les stands des artisans de la commune, la buvette tenue par une association culturelle… Pre\u0300s de 200 personnes ont e\u0301te\u0301 mobilise\u0301es pour l\u2019occasion, depuis les artistes jusqu\u2019a\u0300 la logistique, afin d\u2019offrir un moment grandiose aux spectateurs pre\u0301sents. Et pour ceux qui ne pourront s\u2019y rendre, sachez que le spectacle sera retransmis sur les chai\u0302nes locales mais aussi, pour la premie\u0300re fois, a\u0300 la te\u0301le\u0301vision nationale, via les e\u0301missions de France TV.<\/p>\n<\/div>\n PRATIQUE<\/strong><\/p>\n >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><\/p>\n Le Pa’iatua : le rassemblement et de\u0301shabillage des dieux<\/strong><\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n La spiritualite\u0301 et la religion polyne\u0301sienne se manifestaient essentiellement sur les marae<\/em>, ou\u0300 se de\u0301roulaient les activite\u0301s et ce\u0301re\u0301monies religieuses, politiques mais aussi sociales de la socie\u0301te\u0301 polyne\u0301sienne pre\u0301-europe\u0301enne. Il existe diffe\u0301rents types de marae<\/em>, d\u2019importance publique ou domestique.<\/p>\n L\u2019une des ce\u0301re\u0301monies les plus importantes qui s\u2019y de\u0301roulait e\u0301tait le Pa’iatua<\/em>, qui avait toujours lieu au marae national en certaines occasions, comme la conse\u0301cration d\u2019un souverain, la mise en place de la pierre de fondation d\u2019un marae<\/em> national, les prie\u0300res en pe\u0301riode de se\u0301cheresse ou encore apre\u0300s de grandes calamite\u0301s.<\/p>\n Il fallait au pre\u0301alable proce\u0301der au nettoyage et de\u0301frichage du marae<\/em> ainsi qu\u2019a\u0300 sa re\u0301novation. Pendant ce temps, le tahu’a<\/em> (pre\u0302tre), le ari’i<\/em> nui (grand chef ) et quelques privile\u0301gie\u0301s appele\u0301s ‘o\u0304pure<\/em> (fide\u0300les assistant aux ce\u0301re\u0301monies) se pre\u0301paraient de la fac\u0327on suivante (extrait de l\u2019ouvrage Tahiti aux temps anciens de Teuira Henry) :<\/p>\n<\/div>\n \u00ab Le pre\u0302tre n\u2019avait aucun contact avec sa famille ou avec la cuisine et ne faisait aucun travail domestique. Il se baignait souvent, se serrait fortement la taille avec une ceinture et s\u2019efforc\u0327ait de manger peu. Il dormait loin des autres et, e\u0301tendu sur sa couche, re\u0301pe\u0301tait ses prie\u0300res. Ses cheveux n\u2019e\u0301taient pas coupe\u0301s ni huile\u0301s et il ne portait ni fleurs ni feuilles parfume\u0301es… Le grand chef et quelques privile\u0301gie\u0301s appele\u0301s ‘o\u0304pure, qui devaient aller au marae avec les pre\u0302tres, se purifiaient et se pre\u0301paraient pour l\u2019occasion mais moins rigoureusement.<\/em> \u00bb<\/p>\n Une \u00ab pe\u0301riode sacre\u0301e<\/em> \u00bb et restrictive<\/strong><\/p>\n Deux jours avant la ce\u0301re\u0301monie, le ari’i nui<\/em> faisait une proclamation, communique\u0301e a\u0300 tout le royaume par des messagers qui rassemblaient la population au son des pu\u0304<\/em>. Cette proclamation faisait e\u0301tat de toutes les re\u0300gles et de tous les interdits qui allaient e\u0302tre en vigueur durant la dure\u0301e de la ce\u0301re\u0301monie (trois jours). Ces re\u0300gles e\u0301taient strictement respecte\u0301es par les personnes de tout rang. Chaque maison cuisait suffisamment de nourriture pour aller jusqu\u2019a\u0300 la fin du troisie\u0300me jour, ou\u0300 les restrictions e\u0301taient leve\u0301es. Le de\u0301but de la \u00ab pe\u0301riode sacre\u0301e<\/em> \u00bb e\u0301tait annonce\u0301e gra\u0302ce au tambour du ari’i nui<\/em>. De\u0300s lors, tout e\u0301tait silencieux, plus personne ne se de\u0301plac\u0327ait et pas un feu ne bru\u0302lait.<\/p>\n Lors du Pa’iatua<\/em>, les dieux e\u0301taient repre\u0301sente\u0301s par des to’o<\/em>, figures anthropomorphes sculpte\u0301es dans le bois soit par celui qui de\u0301sirait s\u2019assurer les services de ces derniers, soit par des spe\u0301cialistes. La fabrication et la conse\u0301cration des to’o<\/em>\u00a0les plus importants devaient e\u0302tre faites par des personnes de haut rang de\u0301sireuses d\u2019obtenir un accroissement de leur force spirituelle.<\/p>\n<\/div>\n Lors de la ce\u0301re\u0301monie du Pa’iatua<\/em>, c\u2019e\u0301tait au tahu’a nui<\/em> (grand pre\u0302tre) que revenait la charge de consacrer les nouveaux to’o<\/em> et d\u2019invoquer les dieux ou de\u0301esses cense\u0301s repre\u0301senter ces idoles. Parfois, des traits humains figuraient a\u0300 la surface de l\u2019enveloppe. Ces to’o<\/em> appartenaient aux familles et e\u0301taient conserve\u0301s dans les marae<\/em> ou a\u0300 proximite\u0301 de ceux-ci, garde\u0301s dans un fare atua<\/em> (maison des dieux), sorte de coffre sacre\u0301.<\/p>\n Une ce\u0301re\u0301monie en trois parties<\/strong><\/p>\n La premie\u0300re partie de la ce\u0301re\u0301monie du de\u0301shabillage des idoles se passait sur le marae<\/em>. Le tahu’a nui<\/em> devait proce\u0301der au de\u0301shabillage du dieu tute\u0301laire et des dieux messagers les uns apre\u0300s les autres, en les pre\u0301sentant a\u0300 l\u2019eau sans les y baigner. Ainsi, le firi nape<\/em> (fibres de coco tresse\u0301es), le tapa et les plumes rouges qui recouvraient et habillaient les to’o<\/em> e\u0301taient retire\u0301s afin d\u2019e\u0302tre remplace\u0301s par de nouvelles e\u0301toffes, tresses et plumes. Cette ce\u0301re\u0301monie s\u2019accompagnait de plusieurs prie\u0300res, incantations et chants de\u0301die\u0301s aux dieux, ainsi qu\u2019aux messagers ce\u0301lestes, et durait une nuit entie\u0300re. On raconte que seuls les pre\u0302tres pouvaient y assister sans en mourir.<\/p>\n Durant la deuxie\u0300me partie de la ce\u0301re\u0301monie, c\u2019e\u0301tait au tour des pre\u0302tres des marae<\/em> locaux, aux repre\u0301sentants des marae<\/em> sociaux, ancestraux et royaux, aux docteurs, aux constructeurs de pirogues, aux pe\u0302cheurs et aux sorciers de proce\u0301der au de\u0301shabillage de leurs dieux infe\u0301rieurs. Le processus e\u0301tait le me\u0302me.<\/p>\n La troisie\u0300me et dernie\u0300re partie de la ce\u0301re\u0301monie e\u0301tait consacre\u0301e aux nouveaux to’o<\/em> re\u0301cemment taille\u0301s. Le tahu’a nui<\/em> s\u2019occupait de les habiller et de les consacrer en invoquant les dieux et de\u0301esses qu\u2019ils e\u0301taient cense\u0301s repre\u0301senter. Un cochon ma\u0302le, sacre\u0301, e\u0301tait offert en sacrifice. Peu de temps apre\u0300s, le roulement des grands tambours annonc\u0327ait que la ce\u0301re\u0301monie sacre\u0301e e\u0301tait termine\u0301e et que les dieux si craints allaient e\u0302tre emmene\u0301s.<\/p>\n Source : Hinatea Urarii-Pambrun, de la cellule du patrimoine culturel de la Direction de la culture et du patrimoine<\/em><\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n