Dans ce terrible contexte, Heremoana Maamaatuaiahutapu a affirm\u00e9 qu\u2019i fallait \u00ab\u00a0entrer\u00a0en r\u00e9sistance\u00a0\u00bb pour pr\u00e9server la diversit\u00e9 et la mixit\u00e9. Pour le ministre polyn\u00e9sien, face\u00a0ces attentats parisiens, il devient imp\u00e9rieux de renforcer l\u2019adh\u00e9sion aux valeurs de la\u00a0R\u00e9publique que partagent fi\u00e8rement les Polyn\u00e9siens avec l\u2019ensemble du peuple fran\u00e7ais.<\/p>\n
Et de rappeler que \u00ab\u00a0notre culture, nos langues, nos chants, nos danses, nos haka ont\u00a0toujours \u00e9t\u00e9 notre plus belle arme, nous Polyn\u00e9siens-Fran\u00e7ais, homme et femmes du\u00a0Pacifique, citoyens du monde\u00a0\u00bb dans ce combat contre l\u2019obscurantisme.\u00a0Une volont\u00e9 de lutter contre l\u2019intol\u00e9rance, mais pas seulement \u00e0 Paris puisque cette\u00a0conf\u00e9rence internationale a mis, notamment, en exergue Palmyre. Cette oasis du d\u00e9sert\u00a0de Syrie, abrite des ruines arch\u00e9ologiques. Elle est class\u00e9e au patrimoine mondial de\u00a0l\u2019Unesco. La destruction par les Djihadistes de nombre de ses vestiges imposants a\u00a0d\u00e9marr\u00e9 fin aout 2015 et s\u2019est poursuivie jusqu\u2019en octobre 2015. Rien d\u2019\u00e9tonnant donc \u00e0\u00a0que ce site soit devenu un symbole pour tous les d\u00e9fenseurs de la diversit\u00e9 culturelle.<\/p>\n
\u00ab\u00a0Etre moteurs de nos connaissances\u00a0\u00bb<\/strong><\/p>\n Heremoana Maamaatuaiahutapu a tenu \u00e0 souligner que le monde polyn\u00e9sien \u00e9tait,\u00a0depuis des temps imm\u00e9moriaux, un exemple de diversit\u00e9 culturelle. Il a rappel\u00e9 que les\u00a0Polyn\u00e9siens n\u2019h\u00e9sitaient pas \u00e0 traverser l\u2019oc\u00e9an Pacifique pour se rejoindre,\u00a0r\u00e9guli\u00e8rement, sur le marae de Taputapuatea. Au passage, le ministre a aussi not\u00e9 que,\u00a0malgr\u00e9 les distances qui les s\u00e9paraient, \u00ab\u00a0nos anciens \u00e9changeaient bien plus que nous ne\u00a0le faisons alors que les moyens de communication et de transport se sont consid\u00e9rablement\u00a0d\u00e9velopp\u00e9s. Comme si le sillage des pirogues ancestrales avait \u00e9t\u00e9 bien plus efficace que les\u00a0autoroutes num\u00e9riques\u00a0\u00bb.<\/p>\n En Polyn\u00e9sie, l\u2019heure est \u00e0 l\u2019affirmation dynamique et \u00e0 la valorisation de l\u2019h\u00e9ritage\u00a0culturel. Les d\u00e9marches entreprises pour que le marae de Taputapuatea soit inscrit au\u00a0patrimoine mondial de l\u2019Unesco en sont une des traductions, tout comme les efforts fait\u00a0pour transmettre, dans les domaines de la danse et du chant, un savoir communiqu\u00e9\u00a0jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent par la tradition orale.<\/p>\n Si le gouvernement de la Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise mise sur les nouvelles technologies pour\u00a0conserver et diffuser les acquis culturel, il demeure vigilant sur la tentation qui\u00a0pr\u00e9vaudrait d\u2019un repli sur soi, au risque, d\u2019ailleurs, de se couper des jeunes g\u00e9n\u00e9rations.\u00a0La parade, face au d\u00e9ferlement d\u2019informations venues du monde entier est de cr\u00e9er du\u00a0contenu, selon le ministre de la Culture, qu\u2019il s\u2019agisse d\u2019images ou de sons, pour faire\u00a0rayonner la culture polyn\u00e9sienne. \u00ab\u00a0Nous devons \u00eatre moteurs de nos connaissances\u00a0\u00bb a-t-\u00a0il ainsi d\u00e9clar\u00e9 \u00e0 la tribune lors de la conf\u00e9rence.<\/p>\n Un tsunami culturel<\/strong><\/p>\n Tandis que se profile la COP 21, au cours de laquelle seront \u00e9voqu\u00e9es les probl\u00e9matiques\u00a0du r\u00e9chauffement climatique et de la mont\u00e9e des eaux, le ministre polyn\u00e9sien de la\u00a0culture et de l\u2019environnement compte bien, aux c\u00f4t\u00e9s du pr\u00e9sident Edouard Fritch faire\u00a0entendre la voix de la Polyn\u00e9sie. Dans le m\u00eame temps, il compte continuer de mener une\u00a0bataille \u00ab\u00a0contre le tsunami culturel que nous subissons\u00a0\u00bb.<\/p>\n En conclusion Heremoana Maamaatuaiahutapu a indiqu\u00e9 que \u00ab\u00a0la diversit\u00e9, nous en\u00a0avons fait notre mode de vie depuis des g\u00e9n\u00e9rations\u00a0\u00bb. Et si tout n\u2019est pas toujours simple,\u00a0si cela peut g\u00e9n\u00e9rer des tensions, au bout du compte \u00ab\u00a0cela nous enrichit et nous m\u00e8ne \u00e0\u00a0une grande tol\u00e9rance\u00a0\u00bb s\u2019est-il r\u00e9joui.<\/p>\n Cette conf\u00e9rence a r\u00e9uni des intervenants de tr\u00e8s grande qualit\u00e9. A commencer par\u00a0St\u00e9phane Martin, pr\u00e9sident du Mus\u00e9e du Quai Branly, Irina Bokova, Directrice g\u00e9n\u00e9rale\u00a0de l\u2019Unesco, Jean-Luc Martinez, Pr\u00e9sident-Directeur du Mus\u00e9e du Louvre, Dany\u00a0Laferri\u00e8re \u00e9crivain, membre de l\u2019Acad\u00e9mie fran\u00e7aise, Pascal N\u00e8gre, pr\u00e9sident\u00a0D\u2019Universal Music France ou encore Pascal Rogard, pr\u00e9sident de la coalition fran\u00e7aise\u00a0pour la diversit\u00e9 culturelle, qualifi\u00e9 par Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la\u00a0Culture, comme \u00ab\u00a0un ministre du cin\u00e9ma\u00a0\u00bb officieux.<\/p>\n <\/p>\n
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