{"id":3757,"date":"2017-08-25T12:25:59","date_gmt":"2017-08-25T22:25:59","guid":{"rendered":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/?p=3757"},"modified":"2017-08-25T12:50:52","modified_gmt":"2017-08-25T22:50:52","slug":"infirmiers-du-bout-du-monde","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/2017\/08\/25\/infirmiers-du-bout-du-monde\/","title":{"rendered":"Tiphaine et Xavier les infirmiers du bout du monde"},"content":{"rendered":"

Tiphaine et Xavier les infirmiers du bout du monde<\/span><\/p>\n<\/div><\/div><\/div>

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A Rapa depuis un an et demi, Tiphanie Tedesco et Xavier Daubresse exercent le m\u00e9tier d’infirmier. Ils sont seuls \u00e0 g\u00e9rer une population de plus de 500 habitants. Ce jeune couple a trouv\u00e9 sa vocation sur l’\u00eele du bout du monde.
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\n515 habitants, 40 kilom\u00e8tres carr\u00e9s de surfaces. Tiphanie Tedesco 27 ans et Xavier Daubresse 31 ans sont les seuls infirmiers de Rapa. Cela fait 1 an et demi que le jeune couple est arriv\u00e9 sur l’\u00eele du bout du monde avec leur chat, taravana, et trois poussins.<\/p>\n

Mais qu’est-ce qui a amen\u00e9 ce couple dans la fleur de l’\u00e2ge \u00e0 accepter un poste isol\u00e9 \u00e0 Rapa iti, l’\u00eele la plus au sud ? \u00ab\u00a0On est tomb\u00e9 sur cette opportunit\u00e9 en postulant dans les dispensaires. Quand on m’a parl\u00e9 de Rapa, \u00e7a a \u00e9t\u00e9 un coup de coeur. J’ai dit oui tout de suite.\u00a0\u00bb Explique Tiphanie. Xavier \u00e9tait plus attir\u00e9 par l’authenticit\u00e9. \u00ab\u00a0Je voulais voir autre chose que Tahiti d\u00e9couvrir la culture polyn\u00e9sienne authentique, celle qu’on ne voit plus \u00e0 Tahiti et que l’on retrouve dans les \u00eeles \u00e9loign\u00e9es. Pour le terrain, je trouvais stimulant de g\u00e9rer plein de choses en m\u00eame temps. Pour l’instant je ne suis pas d\u00e9\u00e7u. Si c’\u00e9tait \u00e0 refaire, je le referais sans h\u00e9siter.\u00a0\u00bb Avant cela, le couple a fait de l’humanitaire au Togo et travers\u00e9 l’Inde en sac \u00e0 dos.<\/p>\n

Leur quotidien est loin d’\u00eatre \u00e9vident. \u00ab\u00a0Infirmier \u00e0 Rapa, c’est quelque chose d’unique\u00a0\u00bb r\u00e9sume Xavier. Pour Tiphanie, \u00ab\u00a0c’est avoir la chance d’exercer notre m\u00e9tier d’infirmiers tout en portant d’innombrables autres casquettes dans un cadre polyn\u00e9sien comme on en voit peu ailleurs. Dans la pratique nous sommes la premi\u00e8re ligne sanitaire pour la population que ce soit dans le domaine curatif, pr\u00e9ventif ou d’urgence.<\/p>\n

Ils sont seuls sur une \u00eele. Pour que \u00e7a roule, tout doit \u00eatre minutieusement organis\u00e9 et r\u00e9gul\u00e9. \u00ab\u00a0Nous sommes oblig\u00e9s d’anticiper car Il arrive qu’il nous manque des stocks.\u00a0\u00bb Explique Xavier D., Tiphanie T. d\u00e9taille \u00ab\u00a0comme nous sommes isol\u00e9s, les \u00e9pid\u00e9mies arrivent en d\u00e9calage et tr\u00e8s en retard. Quand des bateaux d\u00e9barquent, c’est l\u00e0 que tout le monde tombe malade. Nous avons souvent des demandes qui viennent d’un coup et nos stocks diminuent drastiquement.\u00a0\u00bb D’ailleurs cette ann\u00e9e, ils ont d\u00fb demander deux largages de m\u00e9dicaments par avion. La direction de la sant\u00e9 a profit\u00e9 des \u00e9lections pour r\u00e9approvisionner la pharmacie de Rapa qui \u00e9tait \u00e0 court d’antibiotiques du fait d’une urgence.<\/p>\n

Au quotidien, ce que le couple craint le plus ce sont les urgences. \u00ab\u00a0Au d\u00e9but c’\u00e9tait vraiment ce que je redoutais le plus. Maintenant que j’y ai \u00e9t\u00e9 confront\u00e9, je sais que c’est g\u00e9rable\u00a0\u00bb Raconte Xavier. D. En cas de probl\u00e8me, les deux infirmiers ont pour r\u00f4le de stabiliser le patient en attendant l’h\u00e9licopt\u00e8re ou le bateau pour l’\u00e9vacuation sanitaire.
\n\u00ab\u00a0On ne prend pas de risque avec les patients, donc d\u00e8s qu’on \u00e9value que la situation devient importante, on contacte soit le m\u00e9decin r\u00e9f\u00e9rent \u00e0 Tubuai soit le m\u00e9decin du SAMU. L\u00e0, il nous r\u00e9oriente vers des diagnostics m\u00e9dicaux et ils d\u00e9cident de l’h\u00e9liport\u00e9 ou pas.<\/p>\n

Le jeune couple doit se r\u00e9partir les tours de garde. Les permanences fonctionnent sur des astreintes de 7 jours 24heures sur 24, pendant que l’autre travaille trois jours. Les rotations se font \u00e0 tour de r\u00f4le. \u00a0\u00bb On est dans une situation particuli\u00e8re parce qu’on est en couple. Lorsqu’il y en a un qui est appel\u00e9, l’autre est forc\u00e9ment d\u00e9rang\u00e9, mais on a quand m\u00eame bien \u00e9tabli notre planning. Quand c’est Xavier qui est d’astreinte c’est lui qui prend, quand c’est moi, c’est moi. On fait appel l’un \u00e0 l’autre lorsqu’une situation n’est pas g\u00e9rable seul\u00a0\u00bb.<\/p>\n

Pour leur apprendre \u00e0 g\u00e9rer l’isolement et les conditions de travail sur place, La direction de la sant\u00e9 leur a fait suivre une formation pendant un mois et demi. Apr\u00e8s un s\u00e9jour au dispensaire de Moorea, ils ont fini leur formation \u00e0 Tubuai. Comme l’explique Tiphanie\u00a0\u00bb Tu deviens infirmier sur les \u00eeles dans la dur\u00e9e. Quand tu es lanc\u00e9 directement comme \u00e7a c’est assez dur \u00e0 g\u00e9rer et tu ne peux pas \u00eatre pr\u00eat direct \u00e0 100% Ce n’est qu’au bout de un an que tu commences \u00e0 \u00eatre vraiment \u00e0 l’aise \u00a0\u00bb l\u00e2che Xavier pensif.<\/p>\n

Sur le terrain, le couple a d\u00e9couvert qu’il \u00e9tait compl\u00e9mentaire. Si Xavier D. pr\u00e9f\u00e8re les urgences, Tiphanie s’\u00e9panouit plus dans la sant\u00e9 publique et la pr\u00e9vention. Les deux soignants ont mis en place plusieurs programmes de lutte contre l’ob\u00e9sit\u00e9, le diab\u00e8te et l’hypertension suivant l’int\u00e9r\u00eat de la population et passant par les acteurs locaux la commune, les \u00e9coles et les religieux. \u00a0\u00bb Nous avons cibl\u00e9 les choses qui int\u00e9ressent la population. Nous avons remarqu\u00e9 que tout ce qui tourne autour de l’alimentation et le sport les int\u00e9resse particuli\u00e8rement. Ce sont des programmes qui n\u00e9cessitent un certain temps pour donner leurs fruits. Nous voulons voir le r\u00e9sultat de ce travail\u00a0\u00bb assure Xavier D.<\/p>\n

Si, aujourd’hui, les deux bourlingueurs sont int\u00e9gr\u00e9s \u00e0 la communaut\u00e9 de l’\u00eele la plus au Sud, cette int\u00e9gration n’allait pas de soi. \u00a0\u00bb On ne peut pas arriver dans une ile comme \u00e7a et dire que tu vas tout changer du jour au lendemain. Il y a un temps d’adaptation. C’est le temps n\u00e9cessaire pour que la population t’accepte et o\u00f9 tu gagnes son respect. Ils te testent autant sur le c\u00f4t\u00e9 pr\u00e9vention que sur l’urgence. Une fois qu’ils t’ont accept\u00e9 et respect\u00e9 en tant qu’infirmiers, l\u00e0 tu peux commencer \u00e0 mettre en place des programmes adapt\u00e9s \u00e0 la population et qu’ils suivront. \u00a0\u00bb<\/p>\n

Le couple s’est tellement plu \u00e0 Rapa iti qu’ils ont pass\u00e9 le concours de la direction de la Sant\u00e9 pour pouvoir rester plus longtemps en poste sur l’ile. Ils ont aussi d\u00e9cid\u00e9 d’\u00e9lever leur premier enfant l\u00e0-bas.\u00a0\u00bb C’est une grande famille avec de belles valeurs communes. C’est le cadre id\u00e9al\u00a0\u00bb explique Tiphanie rayonnante, Xavier ajoute \u00ab\u00a0Rapa c’est magique. On adore notre travail, la communaut\u00e9 et la vie l\u00e0-bas\u2026 on est parti pour y rester un petit moment\u00a0\u00bb.<\/p>\n

-Source: Tahiti infos-<\/p>\n<\/div>

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Ils r\u00e9ussissent le concours d’infirmier de la Direction de la sant\u00e9 afin d’exercer sur la zone de Rapa-iti <\/strong><\/h2>\n

A Rapa depuis un an et demi, Tiphanie Tedesco et Xavier Daubresse exercent le m\u00e9tier d’infirmier. Ils sont seuls \u00e0 g\u00e9rer une population de plus de 500 habitants. Ce jeune couple a trouv\u00e9 sa vocation sur l’\u00eele du bout du monde. <\/p>\n","protected":false},"author":76,"featured_media":3759,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"_seopress_robots_primary_cat":"","_seopress_titles_title":"","_seopress_titles_desc":"","_seopress_robots_index":"","footnotes":""},"categories":[36,37,35,34],"tags":[57,53,52,58],"class_list":["post-3757","post","type-post","status-publish","format-standard","has-post-thumbnail","hentry","category-actualite","category-concours","category-formations","category-recrutement","tag-concours","tag-formation","tag-ifps","tag-infirmier"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/3757","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/wp-json\/wp\/v2\/users\/76"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=3757"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/3757\/revisions"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/wp-json\/wp\/v2\/media\/3759"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=3757"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=3757"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/dsp\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=3757"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}